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Autodidacte. Désobéissante, consciente de la nécessité de penser par soi-même, Ses seuls maîtres sont les insectes et les artisans aux mains intelligentes qu’elle observe pendant des heures. À onze ans, elle se dit : « Quand je serai grande, j’inventerai quelque chose dans tous les domaines ».
En 1997 un courant inconnu la traverse pour être transmis. Elle accepte d’être son instrument. Elle devra traduire seule son unique sujet, l’Amour, dans toutes les disciplines : peinture, sculpture, écriture, poésie, couture, jardin, cinéma, danse, théâtre, chant… « L’Art déployé » est né. Il remet en cause la réalité.
De 2004 à 2022 les expositions s’enchaînent, de la chapelle de la Sorbonne à la galerie Joseph, en passant par le jardin des Tuileries, le Grand Palais, le château de Versailles… « Le songe d’art déployé » est le manifeste de cette œuvre globale.
Entre la Bourgogne et la Corse, enfance vouée à la rêverie, l’observation et la quête du lien unissant toutes choses.
Avant 1997, carrière de peintre jalonnée d’expositions individuelles et collectives.
1997 — Bifurcation. Rejet soudain de toute carrière et de ses corolaires d’ego, de célébrité et d’argent. Un vide se crée. Une force s’y engouffre. Un courant la traverse pour être transformé et pour devenir accessible à tous. Elle cède à l’instruction et se fait l’instrument de cette transmission. Délivrer UN sujet replié sur lui-même en le faisant vibrer dans TOUTES les disciplines, l’ART DÉPLOYÉ est né. Il relie tout, il est gratuit. Elle lui consacrera sa vie.
2004 — Altaïr, manifeste d’Art déployé, à la Chapelle de la Sorbonne, Paris. Les sept premières Approches de son sujet unique, « un chemin d’amour en douze étapes », à travers peinture, sculpture, poésie, couture, calligraphie, cinéma & danse, parole.
2009 — Le jardin du OUI, huitième Approche d’Altaïr, au Château de Haroué. Concept d’un jardin dont le plan géométrique est unique, mais qui est réalisable par tous et partout. Son Cahier de Construction permet de le tracer puis de l’interpréter, chacun à sa manière, en tout lieu, toute taille, toute matière. Huit Jardins du OUI sont créés par l’artiste.
2009 — Le forum de la Terre, en parallèle avec le Jardin du OUI, au Château de Haroué. Initiative et conception de l’artiste d’un débat sur le développement durable réunissant scientifiques, entrepreneurs et public. Présidé par Jean-Marie Pelt, sous l’égide de l’Université de Nancy.
2010 — L’image de l’irréversibilité du Temps et sa démonstration, publiée dans le cadre du séminaire Poincaré 2010 Time. Dans la brochure de l’École Polytechnique puis dans une édition bilingue (Time, Poincaré Seminar 2010. Bertrand Duplantier editor, Birkhäuser). La curiosité de cette figure, découverte par l’artiste en créant le plan du Jardin du Oui, vient trouver sa place parmi les exposés de Thibault Damour, Cédric Villani, Christopher Jarzynski, Christophe Salomon et Huw Price.
2010 — Un Jardin du OUI à l’entrée des Tuileries, place de la Concorde, Paris. Installé par l’artiste pendant un mois pour la Librairie des jardins.
2012 — Douze mini-Jardins du OUI dans les Jardins du Grand Trianon, Versailles. Créés par l’artiste dans des structures en zinc pour Lire au jardin.
2013 — La France des jardins du OUI, première œuvre d’art en réseau. Proposée à toutes les communes de France, sous le parrainage d’Alain Baraton. Ouverture du site : www.lafrancedesjardinsduoui.com. Fondation de l’Association pour l’Art Déployé.
2013 — La robe du OUI au Grand Palais, Paris. Sculpture de l’artiste formée de douze
mini-Jardins du OUI remontant la traîne d’une robe grillagée. Pour L’Art du Jardin.
2013-14-16 — La France des jardins du OUI au Salon des Maires et des Collectivités locales, Paris. Présentation du concept et des photos des Jardins du OUI réalisés par les communes de France.
2014 — Envol de jardins du OUI au Jardin des Tuileries, Paris. Cinq jardins suspendus conçus par l’artiste. Pour Jardins, jardin.
2015 — Le OUI de la passion au Jardin des Tuileries, Paris. Présentation des photos des Jardins du OUI réalisés par les communes pour La France des Jardins du OUI, autour d’une sculpture de l’artiste. Pour Jardins, jardin.
2017 — Le gâteau du OUI au Jardin des Tuileries, Paris. Exposition de trente bannières avec les photos et les commentaires de La France des Jardins du OUI, autour d’une sculpture de l’artiste, gâteau en forme de Jardin du OUI. Dégustation de vrais gâteaux du OUI par les visiteurs, selon leur recette purement végétale. Pour Jardins, jardin.
2018 — Mise en œuvre de la neuvième Approche d’Altaïr, théâtrale puis architecturale.
Film long métrage de douze textes choisis, traduits et interprétés par l’artiste, tourné dans un théâtre, au sein de ses décors et de ses costumes. Montage en cours.
2019 — Le banc du OUI. Projet de lancement d’un banc public, conçu par l’artiste pour la scénographie théâtrale.
2021 — Exposition à Paris de l’ensemble de l’œuvre et projet d’architecture pour le Pavillon théâtre.
Autodidacte. Ses seuls maîtres sont les insectes et les artisans aux mains intelligentes qu’elle observe pendant des heures. À onze ans, elle se dit : « Quand je serai grande, j’inventerai quelque chose dans tous les domaines ».
En 1997 un courant inconnu la traverse pour être transmis. Elle accepte d’être son instrument. Elle devra traduire seule son unique sujet, l’Amour, dans toutes les disciplines : peinture, sculpture, écriture, poésie, couture, jardin, cinéma, danse, théâtre, chant… « L’Art déployé » est né. Il remet en cause la réalité.
De 2004 à 2022 les expositions s’enchaînent, de la chapelle de la Sorbonne à la galerie Joseph, en passant par le jardin des Tuileries, le Grand Palais, le château de Versailles… « Le songe d’art déployé » est le manifeste de cette œuvre globale.
La table était rase depuis longtemps, devant la mer. Tout avait disparu. Seule l’étoffe qu’elle avait perdue, cette toile tissée à l’intention du goût, avait été laissée non loin de là, ostensiblement ployée, humiliée, niée. Et la mer exposait ses moutons innombrables qui suivaient tous le sens du vent et se glorifiaient d’audaces, de ruptures. Or ils ne voyaient pas, dans leur révolte de surface, qu’ils n’avaient qu’une existence vague. Ils traduisaient le temps présent, mais le futur leur échappait, s’enfuyant au-delà des vents et des courants.
La Petite Sirène observait les moutons et les comptait parfois pour s’endormir. Mais elle se demandait où était le berger. Elle le cherchait, l’imaginait, puis elle songeait à l’origine, à l’origine du vent, à l’origine du temps, et sentait qu’il fallait retrouver le futur. Un jour, tandis qu’elle s’amusait à suivre les anguilles, elle vit que l’on pouvait remonter le courant. Oh, pas à la surface bien sûr ! Trop d’agitations, trop de creux ! Elle chercha donc la Profondeur pour ce chemin inverse.
Ce fut une aventure. La Profondeur était hostile. Le silence régnait. La lumière ne pénétrait pas. Lorsqu’elle s’accoutuma à cette obscurité, elle vit des créatures qu’elle ne connaissait pas. Elle fut effrayée, mais elle comprit bientôt que ces êtres de l’ombre cherchaient à la guider. Ils lui montrèrent des cités, des avenues, des ports, des vaisseaux, des palais, des temples, des secrets où scintillait la connaissance. Elle trouva là ce qu’elle cherchait, risqua fort de se perdre, mais revint avec un trésor.
À son retour, tout ce qu’elle avait connu jusqu’alors lui parut étranger. Seules les étoiles lui semblaient proches. Elle tourna dès lors le dos aux moutons. Ils l’importunaient avec ce son « arrr… » qui manifestait leur rage d’argent. Elle regarda la plage et cette table dénudée, si vide, si attirante, puis cet endroit mystérieux où une toile était ployée. « Si j’osais… », pensa-t-elle. Mais les moutons veillaient et c’était à celui qui atteindrait l’étoffe de ses gerbes d’écume.
Un soir pourtant, le vent tourna. Aussitôt les moutons quittèrent le rivage. Alors, se sentant seule, la Petite Sirène glissa doucement près de la table, se pencha, hésita, et d’un coup déploya la nappe. L’attente avait été longue ! Elle fit tomber les coquilles vides, concepts vains, intentions creuses, démarches dépourvues de substance et de plénitude, boîtes de soupe périmées… Elle les ramassa, les tassa et elle les jeta au musée. Elle reprisa la toile lacérée de la soie d’un de ses cheveux, lava de multiples souillures : taches rebelles, déjà anciennes, rayures stupides, installées, dérangements à la pelle, commentaires incrustés, misère accumulée de plus de cent années pour la consommation des masses argentées. Mais tout cela accrochait sans tenir car finalement la toile fut propre. Et la Petite Sirène pu remettre la table.
Ce fut un déploiement. Elle tira des morceaux de beautés disparues du trésor englouti, pieusement acquis dans les naufrages, puis elle les disposa. Il y en avait de tous les temps, de tous les lieux, de tous les genres, fragments de savoirs oubliés, sagesses enfuies, mondes évanouis, qui émergeaient de leur passé et renaissaient avec la nuit. Certains fragments étaient des bases et, comme ces bases étaient solides, ils devenaient des socles. D’autres voulaient être érigés, tant la soif d’expression était grande.
Le Vertical régnait dans la hauteur, la force, l’air, le feu, la technique, l’apparence, l’éloquence, éléments jusqu’ici dans la continuité. Elle en fit des flacons, des carafons, des vases, des poivriers et des huiliers, des chandeliers, des verres à pied… quand la Petite Sirène réalisa soudain que, depuis toujours, l’art est masculin. « Bancal ! », se dit-elle. Mais cela tombait bien. Étant l’unique auteur de ce festin futur, elle ajouterait ce qu’il fallait, de féminin et d’animal, de sa double nature de sirène.
Elle ajouta l’Horizontal. Cette chose étendue, sombre comme la terre et fluide comme l’eau, baignait et contenait toutes les autres choses, mais elle leur permettait la fierté, la clarté. Elle en fit des plats ronds, des plats longs, des sous-plats, un surtout, des couverts, des assiettes, des serviettes… puis elle se déplaça pour observer l’ensemble. Les rapprochements étaient jolis mais ne formaient qu’un plan et ce sujet unique manquait de perspective !
Pour apporter l’Espace, elle retrouva la Profondeur et se mit en cuisine. Elle choisit des approches aux disciplines multiples, mélangea les saveurs, les senteurs, les couleurs, les formes, les textures, mais réserva le son. Elle joua de l’attraction. Et les mondes s’encastrèrent. Elle joua de la concentration. Un sens perçait un autre sens, l’infini devenait probable. Elle joua de la diffusion. Plus les éléments se trouvaient distants, plus la force entre eux était grande. Elle vit ainsi se rapprocher l’eau des flacons, la terre des nourritures, le feu des chandeliers et l’air des éventails. Puis, lorsque tout fut prêt, la Petite Sirène s’allongea lentement au centre de la table, elle étendit les bras comme un oiseau en vol et attendit son invité.
L’invité vint, avec le Temps. C’était le Sens Caché. L’art était mort d’avoir prouvé qu’il est partout et immédiat mais, au-delà de l’art, un sens apparaissait qui était éternel. Il reliait toutes les disciplines. Il créait le mouvement. Il apportait le lien, la danse, la fusion, la confusion, l’union, la communion, la vie. Aussi la table devint lit, la nappe devint drap et le festin, Amour. Dans ce désordre inouï, un ordre dessinait des ailes de papillon. Elle se sentit un corps subtil, faveur de la métamorphose, tandis qu’elle s’élevait là où les mouettes n’allaient pas, et lorsqu’elle approcha de la vision globale elle y joignit sa voix.
Cela pouvait être un jardin, cela pouvait être un destin, ou un réseau sans fin de calices étoilés. « C’est ravissant ! », dit-elle. Et la Petite Sirène crut en cet instant que rien au monde encore n’avait été pensé, ni réalisé, ni même imaginé. Elle nomma cela de l’« art déployé » et elle trempa son doigt dans l’encre d’une seiche, son doigt de femme-poisson pour en laisser l’empreinte.